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La grève décidée par l’intersyndicale des enseignants

Un débrayage sur fond de démobilisation à Sétif

mardi 25 avril 2006, , article écrit par Abdelhalim Benyelles, La Tribune et publié par La rédaction


Les deux jours de grève des 23 et 24 avril derniers du secteur éducatif décidée par l’intersyndicale représentée par les SATEF, CLA, SETE et CNAPEST n’ont pas imprégné au mouvement de contestation à Sétif l’élan enregistré lors des grèves nationales précédentes du corps des enseignants. La défection a été marquée en grande partie par l’absence de l’UNPEF au débrayage lancé par les quatre syndicats autonomes. En effet, il s’agit à Sétif de l’organisation syndicale la mieux implantée à travers le territoire de la wilaya, présente dans 850 écoles primaires, 164 collèges et en partie dans les quelque 55 lycées.
Outre cela, l’appel lancé par le CNAPEST au niveau des lycées n’a guère obtenu l’effet escompté parmi les enseignants qui, selon leur témoignage, n’apprécient guère la dimension du nouveau débrayage marqué par le désaccord intervenu au sein de l’intersyndicale. Les problèmes des membres du CNAPEST avec la justice ainsi que la scission du syndicat ont agi négativement sur la mobilisation des travailleurs du secteur de l’éducation qui ont par le passé composé avec le syndicat agréé à Sétif, l’UNPEF.
L’engouement des deux grèves précédentes n’est guère attendu, et n’a guère été au rendez-vous hier et avant-hier, où la mobilisation des enseignants a sévèrement subi le revers des problèmes qui ont surgi au niveau de l’intersyndicale à la veille de la grève. Pour les responsables de l’UNPEF, les résultats de la rencontre ratée avec Benbouzid jeudi dernier, auraient pu créer une impulsion favorable aux revendications des travailleurs de l’éducation soit en rejoignant le mouvement de contestation, soit en composant avec la tutelle.
Pour rappel, les revendications s’articulent autour de l’augmentation des salaires pour toutes les catégories des travailleurs du secteur, la promulgation du statut particulier des travailleurs de l’éducation, la retraite à 100% et le respect du libre exercice syndical et du droit de grève.
Reste qu’à Sétif, les dernières turbulences qui ont gagné les leaderships syndicaux ont imprégné un cachet particulier de non événement au mouvement de protestation, à se fier aux témoignages des enseignants.

A. B.


Abdelhalim Benyelles, La Tribune

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