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Journée d’étude sur l’environnement sous l’égide de l’APW de Sétif

Des retards notables dans l’application du programme gouvernemental

samedi 10 juin 2006, , article écrit par Abdelhalim Benyelles, La Tribune et publié par La rédaction


La Journée d’étude sur l’environnement organisée par l’APW de Sétif à l’occasion de la Journée mondiale dont la présidence a été décernée cette année exclusivement à l’Algérie comme modèle de pays du Sud, a mis à nu les carences et tares en matière de gestion et de protection écologique. Les intervenants qui ont contribué dans leur ensemble à l’enrichissement de l’initiative civilisationnelle engagée par l’APW, des partenaires en fait de l’environnement (APC, hydraulique, santé, université, formation professionnelle), ont tenté de cerner les contours du mode de gestion rationnelle du processus de protection de l’environnement. C’est ainsi que l’assistance a été conviée à la lecture de bilans alarmants, liés à la pollution du cadre de vie en matière de déchets ménagers, industriels et toxiques. Le cas des retards de réalisation de centres d’enfouissements techniques a été évoqué de même que celui du cas de la pollution de l’Oued Bousselam qui a constitué une « sonnette d’alarme » en direction des autorités compétentes pour signaler l’agression de l’environnement au moyen de déchets toxiques chimiques générés par les unités industrielles et les décharges publiques déversées dans le cours de l’oued.
Selon un spécialiste rencontré en marge de la réunion, il ne suffit pas de décrire à coups d’exposés la situation du secteur de l’environnement comme longtemps soumis à la loi de l’anarchie, mais de mettre en œuvre concrètement les résolutions de la convention cadre signée entre le ministère de l’Environnement et ses différents partenaires en 2003. En fait, relève-t-il, l’application de la politique gouvernementale, notamment celle entreprise par Cherif Rahmani dans le cadre du PNGDS relève exclusivement de la compétence des cadres locaux. Pour le cas de Sétif, ni le profil du directeur de l’environnement ni celui de ses collaborateurs ne répondent aux critères professionnels propres à l’environnement et à la spécialité dans la gestion des déchets. Aussi, nous avons appris que 40 cadres spécialisés en gestion de déchets, économie de l’environnement et propreté ont été formés en 2003 par le secteur de la formation professionnelle dans le cadre de la convention-cadre interministérielle, cependant aucun d’eux n’a été recruté jusque-là. Ajoutons à cela la formation universitaire d’ingénieurs en écosystème et en environnement, des profils demeurés en marge de la politique gouvernementale de protection de l’environnement.

A. B.


Abdelhalim Benyelles, La Tribune

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