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Abdullah Gül est le nouveau président de la Turquie

mercredi 29 août 2007, , article écrit par Mohamed Khaled Drareni. La Tribune et publié par La rédaction


Ce fut laborieux, mais le résultat est bien là. Après une succession d’échecs et d’humiliations, le ministre turc des Affaires étrangères a finalement obtenu la confiance des députés.
Abdullah Gül a été élu hier, au troisième tour de scrutin, président de la République de Turquie.

Une victoire qui était encore inespérée au mois de juillet dernier.
Ne parvenant pas à réunir les voix des deux tiers de la grande Assemblée nationale de Turquie, le bras droit de Recep Tayyip Erdogan a bénéficié du changement du mode de scrutin. Afin d’éviter de nouveaux blocages, c’est le système de la majorité simple qui a été appliqué hier à Ankara. L’ayant déjà obtenue lors des précédents tours, l’élection ne devenait qu’une formalité pour Abdullah Gül.
En raflant les voix de 339 députés sur les 550 que compte le Parlement monocaméral turc, le chef de la diplomatie turque succède ainsi à Ahmet Necdet Sezer, et devient le onzième président d’une République soucieuse de sauvegarder sa laïcité.

Depuis qu’il a annoncé son intention de présider aux destinées de son pays, le numéro deux de l’AKP (Parti pour la justice et le développement) inquiète de plus en plus les partisans invétérés de Mustapha Kamal Atatürk.

Le pourfendeur de l’empire ottoman, et le gardien de la laïcité turque a laissé pour cela une armée bien puissante pour veiller sur son héritage. Son chef avait déjà averti le nouveau président de ne pas s’aventurer à mettre en péril le principe inaliénable de séparation entre l’Etat et la religion.

Avant même d’avoir remporté les suffrages des élus turcs, le désormais ex-ministre des Affaires étrangères avait promis
de respecter ce principe.
La mésaventure politique qui a emporté il y a dix ans le pouvoir de Necmettin Erbakan, est l’exemple à ne pas suivre pour rester à la tête de ce géant eurasien.


Mohamed Khaled Drareni. La Tribune

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