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Cité des 750 logements : La malvie sur toute la ligne

dimanche 30 septembre 2007, , article écrit par N. Lalmi . El Watan et publié par Nabil Foudi


La cité des 750 logements, située à Bel Air dans la partie nord de la ville de Sétif, est assujettie au diktat de transporteurs du dimanche en tous genres, et de gardiens de parking qui poussent comme des champignons.

Au carrefour, devant le centre de santé et du CFPA, les bus, qui desservent les lignes n°19, 59, 54…et traversent le quartier, stationnent juste au coin de la rue, gênant ainsi la circulation automobile et ce, pendant un bon bout de temps, parfois près d’une demi-heure. Ils sont parfois deux ou trois à se battre pour un petit espace de stationnement, et comme ils sont en territoire conquis, rien ni personne ne les fera dégager de la chaussée. Juste en face, le long du mur d’enceinte du centre de formation, des clandestins occupent le terrain, le code de la route, comme la moindre des politesses n’étant pas leur priorité. De même que leurs acolytes des bus, ils encombrent la chaussée à toute heure, et rien ne les fera débarrasser le plancher, qu’ils accaparent indûment, faut-il le rappeler ? Le lieu est transformé en terrain de manoeuvres pour ces « virtuoses » du volant. La proximité de cabinets médicaux réputés a donné libre cours à l’émergence de « parkings » gérés par des désoeuvrés, qui trouvent là un moyen facile de se faire de l’argent. Même la mosquée n’y échappe pas, durant le Ramadhan, à l’heure des prières, les fidèles sont agressés par les gardiens improvisés, armés de gourdin. Beaucoup de citoyens, habitant la cité, se demandent s’il n’est pas grand temps qu’un peu d’ordre soit remis dans cette situation, qui à la longue devient invivable. Les ordures « ornent » la cité, comme partout ailleurs, les cages d’escalier sont transformées, par des habitants dépourvus de civisme, en dépotoirs. Les trottoirs, comme la chaussée, sont défoncés, et à toutes les occasions, les tranchées reviennent, et en ces jours pluvieux, deviennent de véritables bassins. Les travaux à l’intérieur des appartements ont même touché les parties communes, et les conduites et évacuations ont subi des déviations, causant nombre de désagréments. Les vides sanitaires ont été transformés en commerces et les caves sont inondées. L’eau, cette denrée rare, coule des robinets un jour sur deux et à des heures indues. La majorité des habitants de la cité Belkhired Hassen s’approvisionne à la mosquée, et les files sont longues durant toute la journée. Beaucoup se plaignent aussi de l’insécurité qui règne dans les lieux ; banditisme et délinquance s’y développent à grande allure:drogue, casses et vols sont devenus monnaie courante. Les fidèles qui viennent prier sont même une cible privilégiée des pickpockets. L’éclairage public est défaillant, les cages d’escaliers sont de véritables cavernes, où l’on peut se casser le nez dans la journée, alors la nuit ! « Sortir le soir est devenu dangereux, on risque de tomber sur de drôles d’individus rodant dans le quartier », raconte Samir, habitant des 750 logements. « Durant l’été, les cambriolages augmentent, et l’on n’a pas intérêt à partir en vacances sans laisser quelqu’un. Stationner devant chez soi n’a plus rien de sûr ! », ajoutera Derradji. Seul point positif, selon les habitants de la cité, le terrain de proximité qui, bien qu’insuffisant, attire surtout la jeunesse qui peut s’y défouler, et avoir un moment de loisir. Tout cela n’empêche pas que le prix d’un appartement aux 750 logements est très élevé, un F3 dépasse les 450 millions de centimes.


N. Lalmi . El Watan

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