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Formation des enseignants : 25 millions de dinars injectés

dimanche 2 mars 2008, , article écrit par N. Lalmi, El Watan et publié par La rédaction


L’objectif de ce type de formation est d’élever le niveau des maîtres et des professeurs de l’enseignement fondamental non universitaires.

Dans le cadre des réformes du système éducatif, une politique de formation continue des personnels du secteur de l’éducation a été mise sur pied. Tous les travailleurs bénéficieront, dans un cadre ou un autre, d’une mise à niveau des compétences professionnelles selon les besoins constatés. La wilaya de Sétif, qui compte le plus grand nombre d’employés de l’éducation en Algérie (plus de 25 000), a été dotée, dans cette perspective, d’une enveloppe financière de plus de 25 millions de dinars. Le personnel enseignant du primaire, du moyen et du secondaire profitera annuellement de trois journées de formation dans le cadre des réformes, de trois autres pour les nouveaux personnels, et une journée pour l’ensemble. A cela, s’ajoutent six demi-journées de formation et d’information pour les 6 500 maîtres de l’enseignement fondamental d’arabe et de français, encadrés par les inspecteurs du primaire, ainsi que pour l’ensemble des professeurs de l’enseignement fondamental ; ceux de l’enseignement secondaire, quant à eux, bénéficieront de quatre journées. Il faut signaler que la prise en charge financière, allouée par les autorités pour une journée de formation est de 200 DA pour le repas et 40 pour la documentation. Le personnel administratif, dont les directeurs, directeurs des études, censeurs, surveillants généraux, adjoints d’éducation, et celui d’entretien seront également inscrits à cette formation, à l’initiative du directeur de l’éducation de Sétif. Une formation spécialisée est destinée aux futurs directeurs des écoles primaires, ceux de l’enseignement fondamental, proviseurs et inspecteurs des 3 cycles de l’enseignement. L’année dernière, 26 directeurs d’écoles primaires, 15 surveillants généraux, 10 directeurs de l’enseignement fondamental, 10 proviseurs et 3 inspecteurs, ont reçu une formation au niveau des instituts nationaux de l’éducation. Une formation en informatique a touché une forte majorité du personnel de l’éducation, à savoir 78,83 % dans le primaire, 82,61 % dans le moyen, 82,51% dans le secondaire, 38,45 % au niveau du corps administratif et 58 % chez les inspecteurs. Sétif peut se targuer d’avoir bien avancé dans l’initiation à l’informatique de son personnel. Par ailleurs, une formation spécialisée, dans le cadre d’accords bilatéraux avec des pays étrangers, se déroule en même temps, le MEPI 1,en partenariat avec l’ambassade US ayant permis de former un nombre important de PEM et de PES d’anglais aux techniques didactiques durant une année. Le MEPI 2 est un jumelage informatique et linguistique entre des lycées algériens et des lycées américains. Le PARE 2 accompagne les réformes dans le cadre de l’approche par compétences, dont le 1er noyau a été formé à Sétif, et doit incessamment commencer à se démultiplier à partir du mois de mars 2008. Le FSP (fonds de solidarité priorité), première phase de ce programme français d’un budget de 20 000 000 d’Euros, débutera au 3e trimestre par la formation d’inspecteurs de français. Enfin, une autre formule, qui touche particulièrement les enseignants, est la formation à distance. A ce propos, K. Hamadou, chef du service de la formation à la direction de l’éducation de Sétif, expliquera que « l’objectif de ce type de formation est d’élever le niveau des maîtres et des professeurs de l’enseignement fondamental non universitaires. Ceux bacheliers bénéficieront d’un diplôme équivalent à une licence, les non bacheliers, quant à eux, auront droit à l’équivalent d’un brevet de technicien supérieur ». Le même responsable précisera qu’une convention, signée par les ministres de l’Education nationale et de l’Enseignement supérieur, a chargé l’école normale supérieure (ENS et l’université de la formation continue) du volet pédagogique de cette formation. Depuis son lancement, au cours de l’année scolaire 2005/2006, cette formule a enregistré 2 412 inscriptions, 1 671 enseignants du cycle primaire et 741 du moyen. La première promotion comptait 85 bacheliers des deux paliers. La collaboration entre l’ ENS, l’UFC et l’ONEFD aurait dû permettre d’assurer une formation de qualité aux enseignants, seulement ces derniers se plaignent d’en recevoir une « pour la forme », sans aucune base, ni prise en charge sérieuse. Les examens sont annoncés par « radio trottoir » ou de bouche à oreille. A Sétif, l’institut chargé de cette formation n’ouvre ses portes que les lundis et jeudis entre 13 et 16 h. Cette formation aurait pu constituer un encouragement pour les enseignants, une porte d’accès à une formation académique et une meilleure classification dans le nouveau statut du corps de l’éducation, ce qui est loin d’être le cas, selon les enseignants qui y sont inscrits.


N. Lalmi, El Watan

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