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Brèves de Sétif

mercredi 4 mai 2005, par La rédaction


Les routes, un écueil au développement

Constat très alarmant, les routes sont en état de dégradation très avancé, des fissures et des fosses sont apparentes. Ce fait est accentué par le relief montagneux de la région. Transporteurs, commerçants et particuliers, ne se lassent pas de parler de ces routes impraticables qui liaient les populations des villages à leur chef-lieu et ce dernier au reste du pays.

La cherté du transport de marchandises ou de voyageurs est l’un de ces effets les plus marquants. Les travaux de réparation entrepris ça et là ne sont que de la poudre aux yeux et l’intérêt public accordé à ce problème n’a pas trouvé son écho auprès des autorités concernées, puisque la situation perdure depuis des années.

Le chômage, ce mal qui ronge la jeunesse

Le chômage touche une grande partie de la société. Des centaines de jeunes de différentes communes peuplent les cafés et les rues, vivant seulement de l’espoir de voir leur situation changer, ou pensant rejoindre les leurs partis vivre sous d’autres cieux plus cléments. Quant à la politique d’emploi de jeunes, les chômeurs n’ont encore rien vu, hormis des affiches et des paroles en l’air. Des agences comme l’ANSEJ n’ont que quelques rares bénéficiaires, “décrocher un crédit bancaire est plus dur que le visa”, ironise Hakim, un licencié en chômage. L’euro, l’argent des émigrés retraités, atténue la crise provoquée par le chômage, un nombre important de familles vivent de ce revenu qui a permis également des investissements quoi que limités dans le domaine de l’habitat.

Les services publics, ces grands absents

L’usage étendu de la téléphonie mobile a réussi à casser l’isolement dans lequel vivaient les citoyens de la région. Cependant, le besoin d’un réseau de téléphonie fixe est plus que nécessaire. Exceptée la commune de Bouandas, toutes les autres sont privées de lignes téléphoniques fixes, ce qui a empêché jusqu’à présent l’ouverture de cybercafés. Un enseignant du village d’Aguemoun est contraint de parcourir 25 km et de payer quatre-vingt dinars en frais de transport pour pouvoir se connecter à Internet, et même parcours à faire si l’on a besoin d’un fax. Le gaz de ville n’a pas trouvé son chemin vers cette haute région, connue pour ses hivers rigoureux. On s’arme de bouteilles de butane, de mazout et de bois pour mener un combat acharné face au grand froid. On s’équipe de bougies pour faire face aux coupures si fréquentes et si longues de l’électricité que les citoyens se demandent s’ils sont des abonnés de Sonelgaz à part entière ? Ajoutez à cela les caprices de la nature qui a encore son emprise sur ces montagnards, auxquels elle rend la vie dure. En effet, au milieu du printemps, et au moment où les sommets sont encore enneigés, plusieurs villages souffrent déjà de la pénurie de l’eau. Souk-El-Had et les villages qui l’entourent en sont l’exemple. Fontaines, sources et oueds, la région regorge de ressources hydriques mais sans qu’elles ne soient exploitées.

La léthargie culturelle
Il existe un seul centre culturel et une seule bibliothèque communale pour les quelques quarante mille habitants de la daïra. Les activités culturelles se limitent à des manifestations organisées occasionnellement, célébration du 20 Avril ou du 5 Juillet. Les rares associations qui activent dans le domaine continuent d’exister en dépit du manque de financement et même de sièges adéquats. L’association culturelle des jeunes de Bousselam, logée dans une pièce au milieu de locaux abandonnés, où l’espace fait grand défaut, mais quand les moyens le permettent, l’association remplissait, par une exposition ou un gala, le grand vide culturel qui règne en maître. “Ils dépensent des milliards dans des festins et des activités fictives, tandis qu’ils ferment les vannes aux associations créatives et qui ont un contact direct avec le citoyen”, déclare Salim, un membre de l’association. B. S.

Le Soir d’Algérie

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