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Infrastructures scolaires à Sétif

Chantiers en souffrance

samedi 15 octobre 2005, par La rédaction


Les élus de l’Assemblée populaire de la wilaya (APW) ont inauguré leur reprise de travail par l’étude de la rentrée scolaire 2005/2006 et le projet du budget supplémentaire de la wilaya au titre de l’exercice en cours.
Le rapport de la commission de l’éducation, présenté dimanche dernier lors de la session ordinaire, est édifiant et accablant à la fois eu égard aux énormes déficits et retards enregistrés dans la réalisation de programme, dont certains ne sont toujours pas clôturés depuis 1989. Le terrorisme qui a fait des ravages au niveau des zones enclavées, aussi bien du sud que du nord de la wilaya, les endroits les plus endeuillés, est derrière la fermeture de 46 écoles primaires. Par peur, les citoyens ont donc fui leurs demeures, obligeant ainsi la progéniture à déserter les bancs de l’école. La réalisation des 16 groupes scolaires inscrits en 2004 marche à pas de tortue. Car le taux d’avancement varie de 0 à 50%. Les 38 extensions programmées lors de l’exercice écoulé (2004 - 2005) n’ont pas été entamées. L’enseignement moyen n’est pas mieux loti. Cinq nouveaux collèges qui ne sont pourtant pas fonctionnels à 100% ont ouvert leurs portes. Sept autres, qui devaient eux aussi ouvrir cette année, font actuellement face à des problèmes de réalisation qu’il va falloir régler car la question des surcharges des classes pose problème, se répercute négativement sur la qualité des enseignements. Selon le rapport présenté, 16 collèges d’enseignement moyen sont en chantiers. Le taux de réalisation demeure faible et varie de 0 à 60%. Dans ce lot, l’on trouve quatre établissements inscrits en 2002. L’internat et la demi-pension sont les autres tares d’un secteur qui n’est pas maître de son destin, et ce, en matière de respect des délais. Pour étayer nos propos, l’internat du CEM d’Ouled Gacem poireaute depuis 1996. Les difficultés de réalisation ou l’absence d’équipements sont les principales causes du taux de parachèvement oscillant toujours entre 0 et 55%. Le cycle du secondaire n’échappe pas lui aussi à la « boulimie » des retards. Pour les mêmes raisons précitées, l’ouverture des cinq établissements presque achevés a été renvoyée aux calendes grecques. Le report accentue la pression à Aïn Azel, Aïn Oulmène, Beni Aziz et à Sétif même (lycée des 1014 logements). Ce palier ne déroge pas en la matière à la règle. Le taux de réalisation varie entre 0 et 60%, il faut le faire. Faute d’équipements, de gaz et d’électricité, la demi-pension de Aïn Roua est le moins qu’on puisse dire en rade. Quatre internats non achevés à 100% ont été livrés à titre provisoire. L’équipement leur fait encore et toujours défaut. La commission révèle par ailleurs que sur 129 opérations inscrites au profit de ce secteur, 44 uniquement sont clôturées. Elle met en outre le doigt sur le cas des 20 millions de dinars gelés depuis 1989, étant donné que l’opération (technicum des 1006 Logements) n’est toujours pas bouclée. Il convient à cet effet de souligner que l’arrêt des travaux de réalisation des logements de fonction est l’une des raisons de ce blocage qui pénalise le Trésor public et par ricochet le contribuable. Le volet inhérent à l’encadrement est l’autre point noir. Le secteur de la deuxième wilaya du pays en nombre d’habitants manque de professeurs en éducation physique et sportive. Le déficit a atteint 129 postes (79 pour le secondaire et 50 concernant le moyen). Les zones enclavées du Nord et du Sud sont les plus touchées par le phénomène. La surcharge des classes n’a pas été occultée, tout comme le transport scolaire qui se pose avec acuité pour les enfants de Salah Bey, Beni Aziz, Beni Ourtilane et bien d’autres contrées d’une wilaya qui souffre de la déperdition scolaire. 6000 élèves du moyen et 3000 du secondaire ont été « orientés » vers « la vie active ». De quelle vie active parle-t-on ? Notons à toute fin utile que les élus n’ont pas abordé le volet de l’école privée qui est devenue une réalité palpable chez nous, à moins que le sujet demeure tabou pour les élus qui ne font que constater les dégâts

El Watan

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