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Les moineaux de Ain El Fouara

dimanche 21 novembre 2010, , article écrit par Ammar Djerrad et publié par La rédaction


En cette saison d’automne, dès le soir venu, ce sont des nuées de moineaux qui regagnent leur habitat, à Ain El Fouara, dans la cinquantaine d’arbres, pour la plupart centenaires, composés essentiellement de platanes, de micocouliers, de sophoras, de mûriers blancs et de frênes. Ils sont des milliers à se rassembler en colonie dans cet endroit, qui est leur territoire ; poussant des pépiements assourdissants pour nous mais exprimant sûrement la joie des retrouvailles, pour leur espèce, après une errance en bandes bruyantes, pour se nourrir, dans toute la région. Ils dorment dans ces arbres en guise de dortoir commun en se serrant les uns contre les autres. Le moineau que l’on qualifie de ‘domestique’ est l’hôte de l’homme au point où il ne s’aperçoit pas, ou rarement, de sa présence. Il dépend étroitement de sa présence. Il est le commensal de l’homme dit-on. Les habitués des cafés et les habitants environnant de Ain el Fouara cohabi !
tent avec ces passéridés - de 15 cm et 30 grammes de poids qui peuvent vivre jusqu’à 13 ans - malgré leurs "tchip tchip" peu mélodieux et leurs déjections embarrassantes surtout sur les vêtements. Mais à la nuit tombée, quelques sautillements et chuchotements puis subitement un silence ‘religieux’ jusqu’au petit matin. Encore de nouveaux cris mais cette fois pour un nouveau départ et ce jusqu’au soir.

Certains "esprits chasseurs" disent « un seul jet de pierre et au moins dix moineaux à terre ! » mais la ‘vieille garde’, toujours présente dans ce lieu, veille sur ce ‘trésor’ de la nature en même temps qu’aux arbres qui les ont vu naître.


Ammar Djerrad

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