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Zineb Laouadj à Sétif…

vendredi 11 février 2011, , article écrit par Omar El Mokhtar, Setif.Info et publié par La rédaction


Répondant à une invitation que lui a adressée le Président de l’Assemblée communale de Sétif, Zineb Laouadj poétesse d’expression arabe, sera dans la capitale des Hautes Plaines le 12 février prochain. Elle animera au Petit Théâtre une journée littéraire avec la population Sétifienne. La rencontre débutera à 15 heures par une conférence sur la poésie populaire en Algérie, qui sera donnée par la Femme de Lettres et sera suivie par un récital poétique. Les plus beaux textes contenus dans son œuvre seront lus par l’auteur même, qui présentera également l’ensemble de ces ouvrages. Une vente dédicace aura lieu à la fin de la rencontre.

Zineb Laouadj est née à Maghnia l’année où les fusils de Novembre fleurirent. Elle est donc venue au monde au moment où la Terre des Ancêtres fut secouée par les clameurs de liberté, sorties des poitrines généreuses des jeunes de vingt ans, et dont l’écho bourdonna sur nos plaines et nos montagnes et fit trembler l’oppresseur colonialiste. C’est ce qui, peut-être l’a prédestiné à devenir une poétesse militante avec une âme de guerrière. Elle est de cette génération de poètes des années 70, qui imposèrent à la littérature arabe en Algérie, « le verbe libre » ce véritable cri de rage et d’espoir. C’était le temps où Alger était la Mecque Rouge des Mouvements de Libération Nationale… C’était le temps où le verbe de Mahmoud Derrouiche était plus puissant que les canons de Ben Guerioun.
Waciny Laredj, son compagnon et époux parle de son œuvre avec beaucoup d’admiration, il l’a décrit ainsi :
« Avec les chants de la dernière colombe, Zineb boucle toute une période d’écriture, dans sa vie littéraire, qui s’étale sur plus d’un quart de siècle. Soleil des désamours (1979) et Enfance apprivoisée (1981) ne sont qu’une esquisse d’une expérience qui a vu son véritable ascension et son apogée à la moitié des années 90, où la poésie est devenue synonyme de mort et d’incertitudes : écrire = mourir. Devant le diktat de la mort engendré par le fascisme intégriste montant avec toute sa machine à tuer, Zineb choisit la voie la plus rude, celle de dire tout court, de défendre le droit d’une pensée libre, dans une poésie populaire plus accessible à un public d’écouter une voix autre que la voie crasseuse des politiques et prêches incendiaires. Ceux, dont la mémoire n’est pas courte, se rappellent bien, durant ces années de plomb, ses poèmes intégrés dans ce recueil dits devant un public très large, acquis à la quête amoureuse et humaine du poète : Le Palmier, Nouara la folle, Ben-Slimane… Des images qui se réinventent constamment et des mots qui vibrent à l’écoute de ce mal si profond dont seul le poète peut aller au-delà du visible et faire de l’ordinaire un atout poétique. »
Zineb sera parmi nous le 12 février, Allons à sa rencontre pour écouter et apprécier son verbe acéré.


Omar El Mokhtar, Setif.Info

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