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Histoire de malades trabendistes

mercredi 7 décembre 2005, par Nedj


L’application du tiers payant au profit des malades chroniques et de leurs ayants droit, leur permettant d’obtenir gratuitement les coûteux médicaments, et ce, sur simple présentation de la carte, met, à cause de l’indélicatesse de certains malades à la recherche d’autres gains, les finances de la CNAS en péril.

Ainsi, « des assurés » de Sétif ne manquant pas d’idées ont refilé le document précité aux voisins et aux cousins pour qu’ils profitent eux aussi de la générosité de l’Etat. Ce petit service rapporte, nous dit-on, à ces pris en charge 400 DA pour la transaction qui grève les caisses du Trésor public. Mieux encore, la carte de certains veinards a fait, nous dit-on, « d’une main à une autre » plus de 100 km. En dépit des contrôles et des mises en garde, certains malades persistent et signent, et font actuellement le bonheur des officines qu’ils visitent plusieurs fois par mois. L’on apprend, à cet effet, que durant novembre dernier, un abonné s’est approvisionné à six reprises. La facture réglée par la CNAS s’élève à 13 050 DA. Un autre et avec autant de navettes a fait le plein pour plus de 6988 DA. Le troisième qui s’est rendu à quatre reprises chez le pharmacien a retiré des médicaments pour plus de 9940 DA. Cette situation ne laisse pas indifférents les agents de la caisse qui craignent pour leur poste de travail. L’un d’eux dira : « Ces exemples ne sont hélas pas des cas isolés. Ces citoyens doivent se mettre à la place des autres assurés qui ne peuvent se permettre de telles dépenses représentant un pourcentage non négligeable du budget familial. Ce procédé a, le moins qu’on puisse dire, gonflé nos dépenses. Un centre payeur de taille moyenne verse aux officines mensuellement plus de 10 millions de dinars... » Afin de mettre un terme à cette pratique, pour ne pas dire trafic, qui n’est pas spécifique qu’aux Hauts-Plateaux sétifiens, l’on parle de l’introduction prochaine d’un livret de soins personnel et de la carte à puce en ...2007.

Beniaiche Kamel, Source : El Watan

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