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Des familles se chauffent au bois

mardi 12 février 2013, , article écrit par Amar LOUCIF, Liberté et publié par La rédaction


A défaut de gaz naturel, des familles pauvres, pour qui le chauffage au fuel est hors de prix, font face au froid avec des moyens rudimentaires.

Plusieurs familles habitant les régions rurales et montagneuses de la wilaya de Sétif, à l’instar des hameaux et villages des communes de Maouia, Aïn El-Sebt et Serdj El-Ghoul, au nord de la wilaya de Sétif, sont privées de gaz naturel. Pour se chauffer, ils ont recours au bois qu’ils cherchent dans les forêts. Pauvres, ces familles vivent généralement dans des maisons précaires où enfants et adultes doivent faire face au froid glacial avec des moyens rudimentaires. Le chauffage au fuel est hors de prix pour un grand nombre de familles. Les bonbonnes de gaz butane ne sont pas toujours disponibles, et le gaz naturel tarde à venir dans ces régions déshéritées. A Maouia, les habitants de plusieurs mechtas, à l’instar de Khelalfa, Mekarma et Ras Douar, utilisent des moyens simples pour se protéger du froid. Alors que les patrons des ménages cherchent à assurer la nourriture, c’est aux femmes et aux enfants qu’incombe la pénible tâche de collecte et de transport du bois de chauffage dans des forêts, souvent lointaines. Le gaz butane est réservé pour la cuisson. “Nous faisons la collecte du bois pour nous chauffer, car ici le froid est glacial, les monts Babor sont juste en face de nous”, nous dira un enfant de 15 ans, qui va chercher du bois. A Béni Fouda, plus exactement aux villages d’El-Hasbia, El-Battah, Djeria et Boutouil, les habitants fréquentent une forêt située à quelques encablures pour ramasser du bois pour le chauffage. “Nous avons commencé le ramassage en été, maintenant nous profitons des jours ensoleillés pour renforcer nos stocks. On ne fait pas confiance à la distribution des bonbonnes de gaz butane. L’hiver passé, nous avons beaucoup souffert”, nous dira un quinquagénaire. A Dehamcha, nombreux sont les enfants et les vieux des villages d’Ouled Maiza et Batha qui font le ramassage du bois pour passer l’hiver. “Ici, les gens sont très pauvres, ils se chauffent au bois, certains l’utilisent même pour la cuisson. Ce sont les enfants qui assurent cette pénible tâche. En attendant le raccordement de nos maisons au réseau de gaz naturel, nous sommes contraints d’utiliser les moyens du bord”, nous dira un habitant d’Ouled Maiza.


Amar LOUCIF, Liberté

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