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3ème Salon de l’habit traditionnel à Sétif : l’artisanat préserve l’identité nationale

jeudi 19 décembre 2013, , article écrit par APS et publié par La rédaction


Les artisans prenant part au 3ème salon national de l’habit traditionnel de Sétif, organisé au palais des expositions, ont estimé jeudi que "l’artisanat contribue à préserver l’identité nationale".

Selon Lakhdar Boughrab, artisan spécialisé dans l’habillement traditionnel à Boussaâda (M’sila), les artisans qui s’emploient, dans les différentes régions du pays, à pérenniser l’habit traditionnel, apportent "une contribution irremplaçable" dans la protection du patrimoine national.

Il a estimé que la Kachabia (djellaba) et le burnous, à titre d’exemple, constituent, pour les créateurs, des sources d’inspiration qui peuvent "s’imposer à l’échelle internationale, sur le marché de la mode et de la couture".

Il a cependant ajouté que les artisans "font face à une concurrence pas toujours loyale des produits importés, proposés à des prix imbattables".

Les visiteurs du salon se sont étonnés de l’absence du "binouar" sétifien (robe ample fleurie), détrôné, durant cette édition du salon, par la gandoura constantinoise.

Pour Hayat Talha, de Constantine, la gandoura brodée continue de susciter l’intérêt, non seulement des jeunes filles préparant leur mariage, mais de toute la gent féminine, de tout âge et toutes régions confondues.

Selon la même professionnelle, l’introduction de techniques modernes dans la fetla et le medjdoub, (deux procédés traditionnels de broderie), ainsi que l’usage du fil "kentil" importé de Dubaï, de Syrie et d’Inde, n’a pas découragé les clientes en dépit des prix élevés, entre 7.000 et 12.000 dinars le modèle.

D’autres régions ont présenté leur style d’habillement traditionnel, l’algérois, la gandoura de Guelma, le "nabel" et la "chebika" de Cherchell, ainsi que l’habillement traditionnel kabyle et ses couleurs éclatantes.

Le salon national de l’habillement traditionnel de Sétif, ouvert par les autorités locales, se poursuivra jusqu’au 24 décembre prochain pour donner lieu à une journée d’étude qui sera animé par les membres du jury national du concours de l’habillement traditionnel. Des prix seront décernés au meilleur produit et au meilleur exposant du salon.


APS

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