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Hausse des prix : La LADDH tire la sonnette d’alarme

mercredi 1er mars 2017, par La rédaction


La Ligue Algérienne pour la Défense des Droits de l’Homme (LADDH) tire la sonnette d’alarme face à la détérioration du pouvoir d’achat des algériens.

Le citoyen est confronté à un problème de survie. Le front social algérien sera davantage agité dans les mois à venir, au point de risquer la rupture, les raisons de l’inflation reflètent les dysfonctionnements contenus dans la politique économique du gouvernement et surtout après l’adoption la loi finance 2017 et ses effets sur les conditions de vie du citoyens et particulièrement sur les couches les plus défavorisées indique un communiqué de la LADDH.

Ce n’est certainement pas demain que la ménagère pourra remplir son panier sans que son porte-monnaie ne s’allège de ses quelques maigres sous. Tous les signaux et les indices convergent vers une détérioration du pouvoir d’achat.. Ce qui est alarmant c’est qu’aucun groupe de produits n’a été épargné par cette « flambée » de l’indice des prix à l’importation. Celle qui concerne les produits alimentaires retient encore une fois l’attention et renseigne sur le degré de dépendance chronique et récurrente de l’Algérie vis-à-vis de l’extérieur pour satisfaire la demande en besoins alimentaires (céréales, laits, viandes, légumes secs…). On le constate que les vendeurs affichent discrètement les prix qui, pour la plupart des produits, dépassent allègrement les 150 DA. En effet, les prix de ces aliments de base qui font le bonheur durant l’hiver donnent des sueurs froides aux clients. Les haricots secs sont à 200 DA, les pois cassés à 150 DA, les pois chiches 320 DA , Lentilles 150 DA . L’addition sera salée pour le citoyen, cet inextricable casse-tête imposé par la hausse des prix des produits de consommation de base exacerbée par les spéculateurs. « Cette hausse des prix à l’importation a concerné l’ensemble des groupes de produits et a été particulièrement importante pour plusieurs produits, notamment alimentaires.

La LADDH attire l’attention l’opinion publique que le constat en Algérie est l’absence d’une véritable concurrence (gel du conseil national de la concurrence dépendant d’un simple ministre du commerce alors qu’il devrait être une institution indépendante). Nous assistons à des tendances monopolistiques faisant que les circuits entre le producteur et le consommateur (les grossistes informels) ont tendance à se rallonger, la marge commerciale pouvant représenter 2 à 3 fois le prix de production (surtout dans le domaine agricole), ce qui ne peut que décourager le producteur immédiat et l’orienter vers des activités spéculatives. Ainsi, la politique d’encadrement des prix s’avère d’une efficacité limitée, même avec 8000 agents de contrôle des prix ( ce chiffre 8000 agents de contrôle des prix , d’après la déclaration monsieur Abdelmadjid Tebboune ministre du Commerce par intérim ) ,sinon il faudrait des milliers de contrôleurs qui ne changeraient d’ailleurs pas le problème dans la mesure où le contrôle des prix repose sur le détaillant qui ne fait souvent que répercuter ces surcoûts de distribution.

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