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Faut-il boycotter Djezzy ?
Ingratitude des Sawaris propriétaires d’Orascom télécom.
jeudi 26 novembre 2009, écrit par A Nedjar Sétif info, mis en ligne par
u nom de la fraternité Arabe et Algéro-Egyptienne,la société Orascom télécom dont les propriétaires sont la famille Sawaris ,s’est rapidement implantée en Algérie en bénéficiant d’avantages énormes lors de la vente de la première licence de téléphonie mobile au détriment l’operateur historique national qu’est Algérie-télécom et sa filiale Mobilis. Dans ce même registre, ce conglomérat bénéficia des avantages liés aux investissements étrangers par suite de l’ouverture économique pour réaliser un important complexe cimentier à M’sila et une unité à l’Ouest pour les revendre après quelques exercices à la société Lafarge, dégageant en conséquent une extraordinaire plus-value sur le dos de l’Algérie. En plus des avantages fiscaux et des bénéfices réalisés dans un secteur stratégique, la plus-value ainsi dégagée serait selon certains journaux de l’ordre de plus d’un milliard et demi de Dollars américains.
C’est dire que ce groupe n’avait manifestement aucune intention honnête pour exercer durablement dans notre pays autrement que de réaliser ses objectifs financiers pour le soutien de la maison mère qui investit à tour de bras ailleurs grâce à la bienveillance de l’Algérie.
Pour déjouer les règles des autorités économiques algériennes, Orascom a procédé à une ingénieuse opération financière d’échanges et de fusion de titres et d’actions ,devenant ainsi actionnaire à plus de 30% du capital du groupe Lafarge, l’un des plus gros cimentier au monde . Il faut rappeler que ce dernier groupe, n’avait pu se réimplanter en Algérie pour ses accointances avec certains milieux d’affaires hostiles à notre pays par suite des nationalisations des années 70. Bien que ce genre d’opérations se réalise habituellement dans la discrétion, le gouvernement algérien en a été tenu éloigné et mis devant un fait accompli et s’est trouvé ainsi doublement offensé. Cette offense est marquée par une vente sans préavis et le retour de Lafarge qui nous rappelle la ruse de la guerre de Troie.
L’exercice d’un droit de préemption du gouvernement algérien aurait pu se concrétiser pour le contrôle de l’activité dans un secteur sensible et aurait sans doute permis de rentrer dans le capital du nouveau venu.
Cette opération à induit par la suite à la modification des règles et des structures des capitaux étrangers pour contrôler ces opérations. Cependant nous apprenons que Djezzy intéresserait fortement Vivendi, un autre groupe français qui s’est déjà implanté au Maroc en devenant l’actionnaire majoritaire de Maroc télécom et le premier opérateur mobile dans ce pays.
On a coutume de dire que celui qui détient l’information, détient aussi les clefs du succès de la guerre.
Nous avons tout récemment vu comment notre compagnie aérienne a réagit pour manifester son patriotisme pour garantir le succès d’une opération de grande envergure. C’est dire qu’en aucune manière ces activités ne doivent échapper au contrôle national.
Nous ne serons pas d’avis avec ceux qui estiment que l’ouverture du capital au privé et à l’étranger serait la solution miracle pour booster l’activité économique, industrielle, commerciale ou de services. En France par exemple, les plus grands groupes à l’image de la SNCF, France Télécom, Air France, EDF, Renault etc. sont des groupes à caractères publics ou l’état détient toujours la majorité des capitaux.
En attendant de réaliser les adaptations nécessaires liées l’encadrement et aux ressources humaines d’une façon générale en libéralisant surtout les énergies nationales, la vigilance serait de mise particulièrement dans ces secteur stratégiques à l’image du secteur de l’information et de la communication en ces moments précis ou notre pays répond faiblement à l’offensive belliqueuse de médias étrangers ou les mains de certains groupes d’intérêts ne seraient pas étrangères pour amplifier ces menées dangereuses contre notre pays .
Le cas particulier de l’Algérie serait caractéristique. C’est le seul pays au monde ou l’opérateur historique n’est pas le premier opérateur mobile.
Comment rétablir à cette carence ? Nous n’irons pas à suggérer le renvoi de puces de l’opérateur qui se fourvoierait dans une opération de vente aux étrangers pour ne pas avoir à faire chuter ses cours néanmoins l’état algérien doit rester très vigilant pour ne permettre d aucune manière la récidive des actions passées et préjudiciable pour notre économie et pour le contrôle de nos canaux d’échanges d’information et de communication.
A Nedjar Sétif info