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Le père Noel ne viendra pas cette année
jeudi 24 décembre 2009, écrit par A Nedjar Sétif Info, mis en ligne par
ar suite des soubresauts que vit OTA (Djezzy), la situation du groupe de télécommunications Orascom Télécom Égypte est rendue hypothétique et très aléatoire. Elle ne tient plus qu’à la décision des banques internationales qui sont très sceptiques quand à l’issue finale pour l’avenir de ce groupe, du moins dans ses formes actuelles et dans la structure de ses capitaux présents.
Étant dans l’incapacité d’honorer ses dettes échues à fin décembre pour un montant de 2,5 milliards de dollars, y compris la dette fiscale de sa filiale algérienne, le groupe vient de négocier et d’obtenir un délai supplémentaire de paiement allant au 26 janvier 2010.
Ce petit ballon d’oxygène permettrait au groupe d’impacter et d’intégrer la dette fiscale algérienne mais également de réfléchir à la possibilité de transformer la totalité de cette dette en actions que les banques ne s’empresseraient pas de racheter sans garanties selon toute probabilité. Les états financiers du groupe ne plaident pas pour cette idée. Admettons que cette opération puisse se concrétiser. Ce serait une bonne chose pour le groupe pour lui permettre de continuer l’exercice de son activité mais cette décision provoquerait une absorption ou une dilution des participations du clan SAWIRIS. Ils deviendraient ainsi minoritaires dans la structure du capital d’où la perte du contrôle du groupe. Dans cette hypothèse, cela suppose aussi que Djezzy aura été cédé aux banques qui auraient financées le rachat de la dette. Or, pour ne point rééditer la situation Orascom-Lafarge, le gouvernement algérien a balisé par la mise en place en place de garde-fous juridiques pour qu’aucune transformation de capitaux ou ,autre cession ne puisse s’opérer sans son aval. Le droit de préemption étant brandi,la présence des autres associés ,même minoritaires peut se manifester aussi pour faire opposition .Le groupe plonge ainsi dans un imbroglio sans fin.
Les observateurs politico financiers ont remarqué l’absence d’une offre de Djezzy ; même symbolique pour acheter les droits d’images et autre auprès de la FAF, cédés au concurrent Nedjma en dernier ressort pour un montant de 10 millions de dollars. Cette absence suppose une double lecture. D’abord une absence criarde de fonds et de liquidités auxquelles s’ajoute dans un autre registre, cette mauvaise perception d’une filiale qui se disait citoyenne et qui a prouvé sur le terrain tout le contraire. Elle n’est plus donc perçue en odeur de sainteté dans les milieux des groupes d’affaires et d’intérêts ainsi qu’auprès des cercles politiques. La population se dit flouée par cet opérateur aux dents longues. D’ailleurs, certains échos perçus font état de concertations entre entrepreneurs pour annoncer dans un communiqué commun de la résiliation prochaine d’un grand nombre de lignes dont ils font usage.
Reprofilage, restructuration de la dette du groupe, vente d’actions, cession, toutes les tentatives seront vaines pour la survie des propriétaires d’OTA en Algérie. La société mère est entrée dans une zone de turbulences par le fait du blocage de sa filiale algérienne qui ne la pourvoie plus en ressources nécessaires pour faire face à son développement et maintenant de ses obligations de remboursements de sommes importantes qu’elle n’arrive plus à régler .
Ainsi donc, cette année, la distribution de cadeaux sera absente dans la tournée traditionnelle du père Noël.
A Nedjar Sétif Info