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Où sont passés nos espaces verts ?
jeudi 2 août 2012, écrit par Nabil Foudi, mis en ligne par
Le décès tragique d’un petit garçon, la semaine écoulée à Sétif, a suscité de nombreux commentaires et de réactions sur notre site. Les internautes ont pointé du doigt l’auteur du drame mais également les parents et l’ensemble de la société vu que nos enfants vivent pour certains, abandonnés dans la rue.
Cependant, la question qui vient à l’esprit est ce manque criard d’espaces verts et d’aires de jeux dans nos cités. L’aménagement d’un espace dédié à l’ enfant à la cité « Lahchama » aurait probablement épargné la vie du petit garçon. Ainsi, l’APC seraient entres autres responsable de ce drame.
Seul le centre ville répond à ce besoin avec le grand parc d’attractions réalisé fin 80, du jardin Emir Abdelkader et du square Reffaoui datant de l’ère coloniale.
Ainsi, les jardins et les espaces verts créés depuis 1962 se comptent sur les doigts de la main face à l’extension démesurée de la ville. Les terrains alloués aux jardins et aux espaces verts ont bien été prévus sur les plans d’aménagements mais ils ont été détournés au profit d’autres constructions par des négligences coupables des autorités locales qui n’ont pas veillées au respect des règles urbanistiques.
Bien mieux, certains espaces faisaient l’objet de spéculations effrénées et outrageuses de la part de certains élus et administrateurs véreux où jamais aucun dossier n’a été admis devant la justice.
Les grandes cités de « Lahchama » et d’« El Hidhab » qui occupent à elles seules plus de 100 hectares ne disposent que d’un petit espace vert toujours bondé de visiteurs.
Les normes de l’urbanisme fixent à 50 M² d’espace vert par habitant. A Sétif, ce rapport est de moins 0,5 M² .
Faut-il faire table rase sur le passé ? Non, le citoyen réclame toujours son droit à son espace de vie et de repos.
Dans la situation qui prévaut, nos enfants continueront donc à jouer dans la rue et exposeront leurs vies aux dangers.
Nabil Foudi