Wali , Maires et élus ,quels engagements et quelles responsabilités ?

Des instructions fermes ont été données pour le démantèlement des marchés informels et la réappropriation des voies et espaces publics après la fête de l’Aid.Or,en raison de la frilosité et du peu d’entrain manifestés par certains wali,wali délégués et maires quand à leur engagements propres par la conduite personnelle de ces opérations ,M Ould Kablia ,ministre de l’intérieur et des collectivités locales a,dans une note des plus fermes encore ;rappelé à ces derniers leurs responsabilités ,leurs engagements et leurs présences et sur le terrain pour l’exécution de ces opérations de remise en ordre ,notamment pour ce qui concerne le volet de l’occupation des places et voies de circulations par les marchés informels ou prolifèrent toutes sortes de trafics ,y compris celui de la vente des stupéfiants .

Les forces de polices n’en sont en fait que l’ instrument de droit pour le maintien de l’ordre ,de la mise en œuvre et la défense des lois et des règlements de la république . Or ces dernières se sont retrouvées le souvent toutes seules et malgré elles au devant de la scène, aux premières lignes du front comme si ces opérations ne pouvaient concerner certains hauts fonctionnaires des exécutifs et les maires. Ceux des grandes agglomérations se retrouvent ainsi en retrait et en contradiction formelle cette fois ci de leurs responsabilités de représentants de l’état ou d’élus du peuple,histoire de soigner leurs images en refusant leurs implications.

En vertu des dispositions des codes de wilaya et de l’APC ,les taches de police générales qui concernent la gestion des collectivités locales reviennent en premiers lieux aux chefs des exécutifs de wilaya et des maires .Ils ont également la charge de la mise en œuvre de certaines dispositions prescrites par les organes centraux. Or à notre connaissance, tout au moins pour ces vingt dernières années, nous avons examiné très peu d’arrêtés pris en ce sens, si bien que ,beaucoup ,profitant de ce vide ou de ce retrait ,se sont engouffrés dans ce vide pour violer impunément toutes les lois en créant les désordres que nous connaissons.

Ainsi donc, s’il est un hasard pour discuter aujourd’hui entre nous internautes de cette situation, ce n’est pas du tout par hasard que cette dernière s’ y est installée .Il y a eu une longue maturation puisque depuis 20 ans, ceux qui ont la charges de réglementer, de lutter et de dissuader contre l’apparition de ces phénomènes, se sont mis à l’écart et c’est revenu aux forces de l’ordre d’exécuter à leurs lieux et à leurs places les taches ingrates et de basses œuvres.

Nous disons donc assez, ça suffit !que ceux qui ne sont pas capables d’assumer leurs responsabilités, s’assument cette fois ci en se retirant des affaires de l’état et de la gestion du pays car ,avec ces attitudes attentistes et où n’attendant que les instructions qui ne viendraient que « d’en haut »,très mal exécutées du reste ,nous leur rappelons l’ adage du « bon » vieux parti unique que La responsabilité et une charge et non un honneur. EL MAS3OULIA ,TAKLIF WA LAISSA TACHRIF.

Aujourd’hui, pour certains élus et administrateurs, on a l’impression qu’on a inversé la tendance pour dire que la responsabilité est devenue un honneur,une somme de privilèges et non plus une charge sinon, comment expliquer toutes ces dérives ,ces dégradations et comprendre que la ville de Sétif , florissante ,soit ceinturée ces deux dernières années par les bidonvilles juste à sa périphérie sous l’œil parfois goguenard de ces élus et des pouvoirs publics ,dotés de surcroits de moyens impressionnants dont une police qu’on mobilise tout le temps que pour l’exécution de ces basses œuvres qu’on aurait pu éviter en garantissant l’exécution cette fois ci les lois et règlements de la républiques ou des arrêtés de wilaya et des APC .

Quand à nos forces de l’ordre que nous soutenons fermement ,elles nous rappellent à peu l’histoire d’une vieille tirade extraite de la pièce de Molière:Le Bourgeois gentilhomme,version Tunisienne où il était dit en substance:H’San wa H’Sin !Fel Harb ,Ellawline.Fi Ratb lakhrin,qu’on peut traduire par:H’san et Hussein,au front ,c’est les premiers mais aux distinctions,c’est les derniers !

Partir,c’est mourir un peu (de nos souvenirs)comme le rappelle Maurice Allais mais ,de grâce, à ceux qui n’ont pas le souci de la chose publique,partez mais ne tuez pas toute une génération ou tout un peuple.