Clôtures des terres agricoles : des piscines à la place des champs de céréales

On constate ces dernières années un morcellement à une cadence effrénée des terres destinées à la production des céréales dans la région sud-ouest de Sétif (communes de Ain Arnet et Mezloug). Le plus grave est la construction des clôtures en dur et le changement de vocation de ces terres par l’établissement des unités de production , d’énormes hangars et de somptueuses villas avec des piscines agressant la l’environnement et la population locale.

De ce fait le grand projet de transfert d’eau du barrage d’EI Maouane attendu par les agriculteurs pour irriguer ces vastes espaces sera voué à l’échec, car à ce rythme il n’y aura pas une seule parcelle à irriguer et seules les futures usines et les piscines de ces nouveaux riches acquéreurs en profiteront.

C’est une illusion de stabiliser les populations rurales dans une future vaste zone industrielle.

Comment attirer l’attention des autorités locales sur ce phénomène qui commence à prendre de l’ampleur ; en effet, des acquéreurs nouveaux, de parcelles agricoles, se permettent de leur propre initiative d’ériger des clôtures autour de celle-ci, certainement sans autorisation préalable de l’APC, le projet d’édification d’une enceinte autour d’un terrain agricole est strictement interdit (JORA n° 52 du décembre 1990 , chapitre VI, article 7U) ?

Qui protégera ces malheureuses terres qui ont échappé par miracle à l’hypothèque pendant la période coloniale ?