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Intégration des IMC de Sétif dans les milieux culturels et artistiques : Une initiative inédites et fructueuse

lundi 8 décembre 2014, par Gherib Dj.


Domiciliée à Sétif au lieu dit Jardin des sports, l’association des parents d’enfants infirmes moteurs d’origine cérébrale de Sétif (l’APIMC) qui mène une lutte sans relâche depuis sa création en 1990 dans le but d’assurer l’amélioration des conditions de vie et du comportement de ses adhérents, se distingue ces derniers temps par la mise en œuvre d’un projet aussi inédit qu’entreprenant.
Il s’agit en substance de la mise en chantier d’une opération visant l’intégration des enfants infirmes moteurs d’origine cérébrale (IMC) dans les milieux culturels et artistiques.

Menée, en effet, depuis le mois d’avril passé, cette action vient de donner ses fruits au bonheur de cette catégorie d’enfants comptés parmi les PSH (personnes en situation de handicap) notamment ceux qui ont atteint l’âge de l’adolescence.
Ces derniers ayant grandi au sein de l’association en bénéficiant des programmes multiples de prise en charge, à l’image de la guidance parentale, la réadaptation fonctionnelle et l’initiation à informatique, ont cependant d’autres exigences pour leur épanouissement. D’où l’excellente idée de recourir à l’éducation culturelle et artistique en s’appuyant sur le précieux concours de la maison de la culture Houari Boumediene de Sétif (MCHB) qui offre toutes les commodités pour ce type d’activités.
Après analyse, les initiateurs de cette démarche ont décelé un intérêt particulier et une grande motivation des enfants de s’exprimer joyeusement dans le cadre des ateliers des arts plastique, informatique, de du théâtre, et du conte (bibliothèque),
Le projet n’aurait, d’ailleurs, pas vu le jour sans l’étroite collaboration de la maison de la de la culture qui a mobilisé ses moyens matériels, logistiques et humains (animateurs et conseillers culturels) pour réussir un tel pari. Mr Zine El Abidine Guenbour directeur de la MCHB, affirme que son établissement est fier d’avoir participé à la conception de ce projet et à sa mise en application.
Il faut souligner au passage que ce projet est cofinancé par JOUSSOUR (programme concerté pluri-acteur Algérie) qui a participé à hauteur de 80% de l’enveloppe consacrée à cette noble mission.

En exprimant sa « grande satisfaction des résultats obtenus au bout de 08 mois de l’opération », Mme Djemaoui Zahra chef du projet, affirme que 20 ados-IMC ont sensiblement amélioré leur potentiels aux arts et à la culture, en particulier dans les ateliers du théâtre et du dessin gérés respectivement par Mr Mezaache Toufik et Fouez Abboud.

Ainsi, après avoir jugé le bilan de cette action de fructueux et de satisfaisant, les cadres de l’APIMC ne pensent maintenant qu’à la pérennisation de ce projet en intégrant notamment d’autres associassions qui s’occupent de PSH.

Mme Djemaoui et ses collègues sont conscients que seul un travail collectif et approfondi permet de dépasser le stade de l’ennui et du désœuvrement de nos ados-IMC et donnera, par la même, tout son sens à cette démarche vers le succès.
il convient enfin de souligner que depuis son existence en 1990 avec comme président-fondateur : Mr Mohamed BOUABDALLAH, entouré de quelques cadres dynamiques et compétents comme Dr Arab SADAOUI et Dr Maurice MOREAUX, l’APIMC a réalisé plusieurs autres projets tout aussi importants au profit des enfants et adolescents atteints d’une infirmité motrice cérébrale ; l’on cite l’opération d’accessibilité dans la ville ( aménagement des trottoirs et des accès de certains établissements publics), l’éducation inclusive qui est chapeauté par Mr Kentach et qui se veut une démarche visant à introduire les PSH dans les écoles publiques, et enfin la formation des auxiliaires de vie scolaire (AVS). Cette dernière initiative est réalisée à Handicap international qui a pour objectif de favoriser l’intégration sociale des personnes les plus vulnérables et d’améliorer leurs conditions de vie à travers la promotion de leurs droits et l’encouragement à la reconnaissance de leurs besoins.

Paru au Jeune indépendant

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