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Rushs spectaculaires sur les stations de contrôle technique automobile à Sétif

dimanche 7 janvier 2007, , article écrit par Abdelhalim Benyelles, La Tribune et publié par La rédaction


Dans le cadre du contrôle technique de tous types de véhicules, l’action de l’Etablissement national de contrôle technique automobile (ENACTA), lancée en Algérie en février 2003, se fixe un double objectif, à savoir la mise en sécurité du citoyen et le renouvellement du parc roulant national. Pour rappel, depuis 1988, la mission de contrôle « visuel » était assumée par les services des mines dont la portée n’avait pas d’incidence notable sur la rigueur de l’opération, expliquent les spécialistes.

Pour le cas de Sétif, trois agences agréées par l’établissement national relevant du ministère des Transports, dotées d’un matériel performant répondant aux normes internationales à même d’assurer le contrôle technique de 133 points pour les véhicules de tourisme et 153 points pour les véhicules lourds. Si, pour l’agence étatique COTA, équipée de quatre lignes de contrôle dont le coût de l’investissement est estimé à 9 milliards de centimes, les deux autres agences privées n’en disposent, quant à elles, que de deux.

En l’absence de chiffres officiels pouvant déterminer l’estimation du parc roulant de la wilaya de Sétif, on apprend, en revanche, que le parc roulant national est évalué à 870 000 véhicules dont 270 000 ont déjà subi l’opération de contrôle tandis que les 600 000 restants demeurent en situation non définie. Il est à relever aussi que les différentes tranches d’âge des véhicules, réparties en cinq catégories (les plus de 20 années, les véhicules immatriculés entre 1985-1989, 1990-1995, 1996-2000 et enfin 2001-2005) ont eu la priorité. Cependant, c’est la dernière obligation touchant les véhicules neufs et la portée du communiqué du ministère des Transports lancé à la veille des fêtes annuelles, portant sur le contrôle technique obligatoire à partir du 1er janvier, qui a été à l’origine des rushs sur les stations de contrôle. Outre cela, le ministère des Transports affirme que, passé les dates butoirs du 31 janvier pour les véhicules immatriculés après le 31 décembre 1995 et du 31 mars pour les véhicules neufs, les contrevenants s’exposeront à des sanctions allant d’une amende de 15 000 DA à une peine d’emprisonnement de deux à six mois.

Au niveau des agences de Sétif, encore sous l’effet des « embouteillages » survenus au cours du long week-end de fin d’année, les gérants affirment : « Mis à part le jour de l’Aïd, les files des véhicules alimentent sans cesse les abords des stations. Les journées de travail prolongées jusqu’à 18 heures, expressément pour dégorger le flux en attente, avec la mobilisation du personnel, répondent aux recommandations de la note ministérielle », nous explique-t-on. Si l’agence étatique enregistre une moyenne de 170 véhicules par jour, celle du privé mitoyenne, qui ne dispose que de deux lignes de contrôle, appréhende le facteur de la maintenance du matériel de service. « Même si nous déployons des efforts considérables afin de résorber le nombre de véhicules en attente, il faudrait aussi penser à l’entretien des équipements électroniques et informatiques en place », relève M. Bensaksli. Celui-ci, rencontré le week-end dernier, tente un tant soit peu d’apaiser la grogne des propriétaires de véhicules neufs gagnés par la teneur du communiqué ministériel, en leur proposant de céder le « tour » aux véhicules astreints par le délai du 31 janvier en priorité.

A Sétif, l’implication des véhicules neufs demeure une décision fort dépréciée, si l’on tient compte des témoignages recueillis, décriant à l’occasion l’opportunité de l’opération « guère expliquée », à l’heure où, pour certains cas, le véhicule neuf est encore sous garantie. Alors que c’est plutôt la crainte qui est affichée du côté des gestionnaires des stations de contrôle, celle de résorber au plus vite la demande massive des automobilistes, eux, s’astreignant aux nouvelles mesures afin de réduire le taux d’accidents mortels enregistrés annuellement, déplorent l’état des routes.

Par Abdelhalim Benyelles


Abdelhalim Benyelles, La Tribune

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