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L’opération de rachat de ses actions en Bourse se poursuit : L’Eriad-Sétif est déficitaire

dimanche 17 août 2008, , article écrit par Hocine Lamriben, El Watan et publié par La rédaction


e groupe Eriad-Sétif, un des fleurons de l’agroalimentaire en Algérie, est au creux de la vague. Après son retrait de la bourse d’Alger le 23 novembre 2006, l’Eriad-Sétif peine à redresser sa situation financière.

« L’entreprise est déficitaire », a indiqué hier au téléphone Mme Bouras, responsable de la cellule Bourse dans ce groupe. Elle n’a toutefois pas donné des chiffres précis. Pour rappel, Eriad-Sétif a lancé une nouvelle offre publique de rachat des actions acquises par actionnaires composés d’investisseurs institutionnels (banques et compagnies d’assurances), de personnes morales (entreprises privées) et de particuliers. Le nombre des actionnaires qui ont acheté des actions du complexe Eriad -Sétif sont de l’ordre de 2000. Le prix de cette offre, qui se déroulera du 20 juillet au 31 décembre, a été fixé à 1500 DA/titre. Le groupe en question appelle les détenteurs de titres à se rapprocher des agences de la Banque algérienne de développement rural (Badr) pour effectuer des formalités administratives. « Cette opération consiste à rembourser les actionnaires », explique Mme Bouras, précisant que l’Eriad-Sétif a déjà initié une opération identique en 2006. Celle-ci, souligne-t-on, a été décidée après l’autorisation de la Commission de surveillance des opérations en Bourse (Cosob), suite à une résolution d’une assemblée générale extraordinaire de l’entreprise.

Il y a lieu de noter que l’entrée de l’Eriad dans la bourse d’Alger en vue d’une privatisation progressive n’a pas été un succès. Selon des déclarations tenues fin juillet dernier par M. Ferfera, président de la bourse d’Alger, la récente opération lancée par Eriad-Sétif pour le rachat du reliquat de ses actions cédées en 1999 est une opération « hors Bourse ». « Ce n’est pas une nouvelle offre publique de retrait (OPR), car celle-ci a été menée à terme de juillet à octobre 2006 et a permis à Eriad de récupérer 94,5% de ses titres en circulation », a-t-il expliqué. Par ailleurs, Sokhna Ramdane, président de SGP SEGRO, en charge de la gestion des portefeuilles des entreprises du secteur de l’agroalimentaire, avait expliqué, en mars dernier, que le retrait de l’Eriad-Sétif de la bourse d’alger, s’inscrivait dans la logique d’adaptation de la forme juridique du groupe à l’esprit de l’ordonnance relative à la privatisation des entreprises publiques. « La privatisation d’Eriad-Sétif, structure économique regroupant 10 filiales spécialisées dans la production de pâtes et dérivés, est un acte économique incontournable pour assurer la pérennité du groupe », a-t-il indiqué.


Hocine Lamriben, El Watan

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