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Ahmed Mazouz. PDG du groupe Mazouz (industrie automobile)

« Nous créerons 4000 emplois en 2010 »

jeudi 11 décembre 2008, , article écrit par Kamel Beniaiche, El Watan et publié par La rédaction


a crise financière qui secoue actuellement la planète n’atténue pas les ardeurs de certains opérateurs algériens qui investissent, à l’instar du groupe Mazouz, dans l’industrie automobile. A cet effet, Ahmed Mazouz, le PDG du groupe, parle en exclusivité à El Watan des ambitions et objectifs de son futur complexe de Sétif.

 Peut-on avoir un aperçu de votre groupe ?

 GM-Trade est une filiale du groupe Mazouz, concessionnaire automobile, importateur-distributeur depuis 1993, de plusieurs marques chinoises de renom et spécialisée dans les véhicules industriels, les engins de travaux publics et le matériel agricole. Notre groupe, qui connaît très bien l’évolution du produit chinois, est le premier client algérien des fabricants du géant asiatique. Notre entreprise, qui représente les plus importantes boîtes chinoises telles que Steyr et Shaanxi, emploie actuellement plus de 400 agents. Notre groupe qui vend annuellement 3500 véhicules indus détient en la matière 65% du marché national.

 Pouvez-vous nous dresser un profil de votre partenaire chinois ?

 Des producteurs tels que Steyr et Shaanxi ne sont plus à présenter. Nos produits fabriqués sous le label technologique allemand MAN, bénéficiant d’une garantie de 24 mois, plus pièces détachées et main-d’œuvre, font l’affaire de notre fidèle et exigeante clientèle, satisfaite des produits de GM-Trade. Il convient de souligner que la gestion de notre pièce détachée est prise en charge par un logiciel du constructeur. C’est pour vous dire que nos produits obéissent aux normes internationales.

 Que pouvez-vous nous dire à propos du futur complexe d’assemblage de véhicules de Sétif ?

 Le complexe sera érigé sur une superficie de 150 000 m2, dont 60 000 m2 couverts. Cette usine produira 10 000 véhicules utilitaires, 6000 industriels et 3000 bus et minibus. Le coût de l’investissement est de 100 millions de dollars. Le complexe qui entrera en production en 2010 créera plus de 4000 emplois directs et indirects. Notre production en véhicules industriels couvrira 80% des besoins du marché national.
 Le choix d’implanter un tel complexe à Sétif est-il fortuit ?
 Notre démarche obéit à des données objectives. Le choix s’est porté sur Sétif car cette dynamique ville possède un extraordinaire potentiel ouvrier. Ce n’est plus évident de trouver une assiette foncière de 15 ha à Alger. Les facilités accordées par les autorités locales et à leur tête le wali, lequel accorde une grande importance à l’investissement productif, créateur d’empois et de richesses, ont en outre motivé notre choix. Lequel prend d’ailleurs la même trajectoire que les orientations de Son Excellence le président de la République, faisant du développement des Hauts-Plateaux, un axe prioritaire.

 Le paramètre de l’intégration est-il pris en compte ?

 Le taux d’intégration est notre cheval de bataille. Tout comme la satisfaction du marché national ne devant plus permettre à moyen terme de recourir à l’importation de véhicules industriels. La mise en service du complexe de Sétif aura des incidences sur le coût des véhicules dont le prix chutera de plus de 20%. On doit aussi savoir que le transfert technologique prend désormais le dessus sur la relation commerciale laissant place à un véritable partenariat. A cet effet, des centaines de diplômés de l’université de Sétif et d’ailleurs, les stagiaires des centres de la formation professionnelle ainsi que les artisans tourneurs, fraiseurs et autres vont devoir bénéficier du savoir-faire des professionnels de l’empire du Milieu.


Kamel Beniaiche, El Watan

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