SETIF.INFO

Accueil > Setif.info (1999-2021) > Chroniques

Quand la carte nationale d’identité devient un extrait d’acte de naissance…

mercredi 10 juin 2009, , article écrit par A Nedjar, Sétif info et publié par La rédaction


ans notre édition du 26/03/2009 et sous le titre « cela s’appelle l’horreur :un après midi à l’état civil »,nous avions posé tout le problème de la difficulté de retirer un extrait d’acte de naissance pour les différents usages administratifs et le non sens à vouloir exiger systématiquement la production de ce même document pour la formalisation de nombreux dossiers .Nous avons démontré par la que la carte nationale d’identité pouvait valablement et légalement se substituer à ce document pour plusieurs raisons dont la première est son caractère officiel,avec tous les renseignements qui la composent.
Nous venons d’apprendre dans le numéro d’El Khabar du 30 Mai 2009,que le gouvernement a décidé par le biais du ministère de l’intérieur de définir des nouvelles modalités pratiques pour que la future carte nationale d’identité biométrique soit reconnue pour répondre à certains besoins usages administratifs à savoir que cette pièce d’identité pourrait être considéré et reconnue comme étant une pièce officielle pour se substituer à la production d’un extrait d’acte de naissance ,du certificat de résidence ,du certificat de nationalité et pour d’autres usages qui seront identifiés par les textes réglementaire en voie de préparation.

Cette mesure d’un caractère éminemment courageux aura certainement une portée très importante pour la simplification formalités administratives qui ont longtemps soufferts d’une bureaucratie tentaculaire et envahissante.
Nous ne pouvons qu’applaudir cette mesure attendue depuis longtemps.

Carte biométrique ou carte du vrai citoyen
El Khabar, version française du 30/05/2009
Par M. Iouanoughene

La carte biométrique va remplacer l’acte de naissance, le certificat de résidence, le certificat de nationalité, et certains autres documents que le citoyen doit fournir pour demander et pour recouvrer un de ses droits, sachant toutes les peines qu’il doit subir pour se faire établir ces documents, avec toutes les difficultés des déplacements d’un service administratif à un autre et, parfois, d’une wilaya à une autre. Nous ne savons pas encore quand, entrera en vigueur cette carte biométrique mais, même si le gouvernement s’engage sur une date, nous lui donnerons le double du délai parce que nous sommes dans un pays où le temps n’est pas compté et où les échéances ne sont pas respectées. Nous ne savons pas aussi, pour quelles raisons, tout ce que touche le gouvernement connaît du retard. C’est comme si la ou les parties désignées pour réaliser telle ou telle action administrative, économique ou politique ne jouit pas de prérogatives suffisantes pour cette fin. Il est évident, qu’en l’absence de pouvoirs suffisants, même les parties impliquées, dans la prise de décisions, peuvent se permettre des entraves. Est ce un problème purement technique, si le gouvernement algérien ne possède pas d’instruments suffisants qui lui permettent de déterminer ses échéances avec précision, de déterminer les coûts de chaque projet et d’en identifier les moyens nécessaires pour ce faire, avant de les rendre publics. Cette fragilité dans la concrétisation des décisions gouvernementales, la mise en œuvre des lois et leurs amendements…font que l’Algérie soit classée parmi n’importe quels pays et son peuple est placé parmi les plus pauvres bien que ses revenus classe le pays, parmi les plus riches ou du moins, égal aux pays, économiquement émergeants. Les perspectives que nous promet, sur le plan économique et social, un expert allemand prévoient des secousses et des revendications sociales extrêmes. Mais restons avec notre carte biométrique que le ministre de l’intérieur promet. Il annonce qu’elle représentera tous les documents administratifs que nous avions l’habitude de retirer avec beaucoup de difficultés. Mais comme le dit cet expert allemand, ce projet a connu des atermoiements multiples par le passé et tout laisse penser qu’il va connaître de grands retards à l’avenir. Nous savons, par contre, qu’en Algérie notre gouvernement laisse faire mais n’oublie pas. Ce projet verra le jour, même s’il arrive en retard, même au moment où, le monde aura trouvé de nouvelles cartes biométriques plus avancées. Lorsque cette carte sera prête, l’algérien pourra recouvrer, automatiquement, ses nombreux droits perdus dans les méandres de la bureaucratie. Elle lui épargnera, selon ses caractéristiques indiquées dans le projet, « l’humiliation » qu’il subi chaque jour dans les différents services puisqu’il n’aura plus besoin d’y aller à ces derniers, qu’une seule fois dans sa vie ou deux ou trois fois au maximum, à savoir le jour où il demandera sa carte d’identité et le jour où il la renouvellera…après ça, personne ne doutera qu’il ne porte pas sa carte d’électeur ou qu’il n’a pas retiré son acte de naissance n° et personne ne lui retirera son permis de conduire.


A Nedjar, Sétif info

Dans la même rubrique