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Globe Trotter

Si Djemila m’était contée...

mercredi 3 août 2005, par La rédaction


Fondée en 96-97 après J.-C., sous l’empereur Nerva, en même temps que Sitifis, Djemila ex-Cuicul offre en dépit des stigmates causés lors des années de braise, des potentialités touristiques indéniables.

Les hordes terroristes ont fait beaucoup de mal à ce site classé depuis 20 ans patrimoine mondial. Le site s’étendant sur plus de 42 ha est absolument à visiter. Avant de faire un tour au niveau des deux villes ; à savoir la cité païenne et chrétienne, un détour par le musée qui renferme une incommensurable richesse, surtout les panneaux de mosaïque et la maquette d’une ville parfaitement reproduite, est recommandé. Une fois sur les lieux, le visiteur est subjugué par l’architecture des civilisations anciennes qui attirent les visiteurs de tout bord. Il faut des heures pour contempler et admirer le baptistère, les deux basiliques, les grands termes, le théâtre, l’arc de Caracalla, le temple de Septime Sévère, le marché de Cosinus, le forum et les luxueuses maisons de Bacchus Cresconius, etc. L’ex-Cuicul, qui ne cesse d’apprivoiser les adeptes et férus des vestiges, envoûte en dépit de ces hideuses et étroites voies d’accès, faisant office de route. Cette contrainte ne décourage pas pour autant les diplomates, les chercheurs, les historiens et les milliers de citoyens à venir visiter les ruines, témoins de temps anciens. Djemila, qui retrouve sa quiétude et ses visiteurs, va du 13 au 20 août reconquérir son festival mis en veilleuse depuis 1994. La relance d’une telle manifestation, qui sera, nous dit-on, organisée par l’ONCI, doit être accompagnée par un certain nombre d’investissements, tels la réhabilitation du réseau routier et la réalisation d’infrastructures hôtelières de moyenne dimension. La remise sur les rails d’une telle manifestation culturelle a été bien accueillie par les habitants de l’ex-Cuicul qui va de nouveau se mettre, et pour quelques jours, au-devant de la scène. Certains initiés et habitués du Festival de Timgad mettent, quant à eux, en garde : « Les autorités doivent penser avant tout à la protection des vestiges quelque peu abîmés à Timgad. » Cela est une autre paire de manches, diront certains. Par ailleurs, et avant d’atteindre ce site mondialement connu, il est recommandé de faire une halte au niveau des sites de Mons, lieu appelé Henchir El Ksar. L’espace occupant une grande superficie est situé sur l’ancien itinéraire entre Sétif et l’ex-Cuicul. Les restes archéologiques dans ce site se limitent au tracé de la forteresse byzantine et les ruines visibles d’un temple. En cet endroit, l’on a trouvé la plus ancienne inscription latine datée de l’an 157. Pour ces trésors, et beaucoup d’autres qui n’ont pas été exploités à bon escient dans une industrie touristique qui n’a toujours pas vu le jour à Sétif et ailleurs, le détour en vaut la chandelle...

Beniaiche Kamel

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