SETIF.INFO

Accueil > Setif.info (1999-2021) > Reportages

Le chardonneret, une espèce en voie de disparition

El Maknine Ezzine

mardi 17 mai 2011, , article écrit par A. Nedjar, Sétif info et publié par A. Nedjar


Le Chardonneret élégant est une espèce d’oiseau partiellement migrateur, très coloré, exclusivement granivore,il cherche et se nourrit particulièrement des grains de chardon d’où dérive son nom.

Les chanteurs lui ont consacré leurs plus belles chansons alors qu’il fait toujours rêver les artistes peintres qui l’admirent et reproduisent sans arrêt cette véritable palette naturelle faites de couleurs et de grâce.

Ce passereau vivant en groupes qui égayait si bien nos compagnes est devenu une espèce rare, presque invisible à l’état naturel. Cette merveille est malheureusement en passe de disparaitre complètement de son milieu endémique

Harcelé, chassé et poursuivi dans ses moindre recoins, victime de son succès, le chardonneret peine à se reproduire pour permettre son équilibre ou pour assurer son accroissement. Sa pérennité et son existence même sont donc en péril.

Particulièrement prisés parmi les autres espèces ornithologiques, recherchés pour leurs chants élaborés, certains sujets atteignent parfois des sommes astronomiques sur les marchés.

Les amateurs en tiennent grands soins et en tissent des rapports de complicités et de relations singulières, inexpliquées voire mystérieuses parfois pour le commun que nous sommes que seuls les psychologues pourraient nous expliquer.
N’avez-vous pas remarqué ou entendu ces interpellations bizarres ou ces longs discours inintelligibles devant ces cages ou gazouillent ces petits oiseaux vifs et frétillants ?

Néanmoins, l’exploitation éhontée de ce passereau du nom scientifique de : Carduelis carduelis, Maknine, Tchnitchen ou ce Ouale Echouk comme on le surnomme dans notre région et Timreqemt en bèrbère,ne le rend certainement pas plus heureux.

Au delà de l’usage de la glu et d’autres pièges, la technique des filets fait des ravages parmi les rescapés. Certains destructeurs de l’espèce mus par le seul appât du gain vont jusqu’à piéger les quelques rares mâles existants encore en liberté en les exposant aux chants expressifs d’une congénère en cage telles les sirènes marines, pour les attirer dramatiquement droit vers ces pièges de la captivité qui se referment à jamais derrières eux.

Au détour d’une visite avec un compagnon au marché hebdomadaire du vendredi, nous avons été offusqués et choqués par la présentation à la vente publique de nombreuses espèces dont des serpents vivants, des caméléons, des pigeons ramiers, des tortues, leurs carapaces, des varans morts et vivant, de multiples plantes violemment arrachées au sol avec leurs racines et même des grenouilles séchées.

A cette allure, il n’en resterait plus qu’une seule espèce sur le territoire .Pourra-t-on alors la qualifier d’espèce HUMAINE ?

Alors Naima et Amar Ezzahi devraient revoir leurs copies pour chanter :Ya Maknine El Meskine plutôt que de chanter :Ya Maknine Ezzine.

http://www.youtube.com/embed/Hgz9lxDe2K8

http://www.youtube.com/embed/Q3C0ixaQ7fE


A. Nedjar, Sétif info

Dans la même rubrique