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Les pouvoirs publics se manifestent enfin

Fini la récréation

jeudi 26 mai 2011, , article écrit par A Nedjar, Sétif info et publié par A. Nedjar


Selon nos dernières sources, il semblerait que les pouvoirs publics aient décidé de réagir aux graves dysfonctionnements et à l’état de déliquescence totale dans lequel est plongé le pays ces derniers temps. Cette situation donne l’impression que celui-ci n’existe nulle part ou se comporte tel un vrai spectateur .Mais cette situation qui s’amplifie de jour en jour a trouvé un terrain propice en raison cette « absence » remarquée où les tenants du désordre se sont faufilés et se sont donnés des ailes pour aller défier l’ordre et cet état partout et en tout lieux.

Pour ne parler que de notre région et particulièrement de notre ville, Sétif Info, n’avait cessé de dénoncer et en avait fait largement écho de tous ces dépassements qui ont généré l’émergence à de véritables quartiers de bidonvilles en un temps record(sans réactions des élus) juste à la lisière même de la ville pour ne citer que ceux de Chouf Lekdad ,de Ain Trik et de Fermatou plus prêt de nous ,sous les regards ébahis des citoyens honnêtes qui ne comprennent plus rien.

Les automobilistes n’ont de respect quant à eux ni pour le code de la route ni pour les règles de conduites universelles ou comportementales. L’absence du respect des feux de signalisations, la musique à plein tube, la vitesse en milieu urbain, les dépassements dangereux etc. sont devenus la norme en tout temps. Quand aux motocyclistes, ils font comme si les agents de la circulation n’existaient plus, pétaradant, slalomant même à l’intérieur des jardins publics ou défiant les piétons et autres usagers de la route, sans compter que le port du casque de protection est devenu leurs derniers soucis.

Bien qu’il soit obligatoire, l’affichage des prix ne préoccupe plus qu’une infime partie de nos commerçants. Quand au commerce informel, il a envahi toute notre vie pour ne pas parler des rues encombrées, des passages bloqués, des hall d’immeubles bouchés, des bordures des grands axes routiers envahis, créant ainsi les dangers conséquents .

De cette atmosphère et de ces milieux qui empoisonnent leurs vies, se sont les citoyens qui ne croient plus aux capacités de l’état de pouvoir réguler et de les défendre contre tous ces désordres, ces bruits assourdissants de toutes natures qu’ils vivent au quotidien avec la prolifération des ateliers de menuiseries, de mécaniques, de soudures, de tôleries, de petites industries nuisibles sans compter un environnement dégradant par des décharges sauvages.

Si ces pouvoirs publics ont « fermé les yeux » jusque là sur ce désastre, ce n’était sans doute que dans le souci d’apaiser les esprits suite aux émeutes du début de l’année, quelque peu encouragés par les événements dans les pays voisins à l’image de l’Égypte, la Libye et la Tunisie. Ce phénomène a atteint maintenant des proportions alarmantes.

Les « concessions » faites par les autorités pour gérer aux mieux la situation ont généré chez l’individu des comportements lui faisant croire ou compte maintenant à l’impunité totale.

Cette déréglementation est socialement dangereuse et même suicidaire dans un état qui peine à assoir un dialogue convainquant pour les uns et compréhensible pour les autres et vis versa aux regards des normes unanimement admises où chacun à des droits certes mais en répondant surtout par des obligations et des devoirs envers cette société qui nous compose.


A Nedjar, Sétif info

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