SETIF.INFO

Accueil > Setif.info (1999-2021) > Débats

Billets d’avions : Lorsque les monopoles sevissent toujours

jeudi 26 juillet 2012, , article écrit par A Nedjar.Sétif info et publié par A. Nedjar


En attendant l’établissement de conventions d’ouvertures dans le cadres de "l’Open Sky" qui tardent à se formaliser, les monopoles des vols aériens ont toujours la peau dure.

Comprenez, lorsque qu’un travailleur Marocain ou Tunisien, émigré en France, paie respectivement 87 et 130 euros pour l’achat d’un billet d’avion pour rentrer chez lui, les membres de la communauté algérienne établis dans ce même pays sont contraints de débourser 500 euros pour le mois d’aout pour réaliser à peu près le même trajet et le temps de vol.

Une concorde et une entente presque cordiale semblent avoir été établies et scellées entre les différentes compagnies étrangères opérant en Algérie pour pratiquer ces mêmes tarifs et dire que l’une d’entre elles réalisant ici même un grand chiffre d’affaire par son fort taux de remplissage dans les deux sens, offre des billet en Aller-retour pour Moscou qui se trouverait deux fois plus loin qu’Alger pour seulement 330 euros .

Lorsque par ailleurs les compagnies aériennes proposant des formules « low cost » ou des vols charter fleurissent partout dans le monde , notre chère et vieille compagnie nationale Air Algérie, appelée ironiquement Air Couscous, tout comme nos autorités aériennes n’en démordent pas pour favoriser et susciter une saine compétitivité et concurrence pour augmenter le nombre de sièges en vu de l’alignement des prix sur celui des compagnies des pays voisins .

Il est certain qu’aucune économie réalisée en une année de durs labeurs et de privations pour bon nombre de familles algériennes émigrées ;de 5 personnes, ne permet de faire face à ce seul poste de frais de voyage pour passer ses vacances au pays .

Il devient donc tout à fait compréhensible lorsque de nombreux concitoyens émigrés choisissent d’aller loin,aux antipodes pour découvrir d’autres pays et d’autres horizons pour les mêmes frais de voyage par avion.

Que paient de plus nos voyageurs pour la destination Algérie ? La sécurité, la ponctualité, l’offre de bons services, les traitements aéroportuaires. Rien de tout ça ne justifie ces hausses inconsidérées lorsqu’on sait que nos frères Maghrébins à revenus équivalents, bénéficient de meilleures conditions.

Comment justifier alors ces écarts notables pour ne pas dire ces hausses ou spéculations qui n’obéissent à aucune logique autrement que de considérer nos compatriotes et nos voyageurs comme étant des vaches à traire pour toutes les destinations y compris pour les lieux saints.

Monopole, oligopole ? On n’en sait rien de ce qui régule véritablement notre trafic aérien. La seule donnée connue chez nous c’est que voyager par avion devient véritablement un luxe. Ça coute très cher à l’usager, comparativement à ce qui se pratique partout ailleurs dans le monde.

Question importante. Qu’est ce qui empêche l’Algérie aux moyens considérables de favoriser ou de se redéployer en développant ses capacités opérationnelles par le truchement d’une filiale Air Algérie bâtie sur le modèle "low Cost" pour drainer une grande partie de nos visiteurs émigrés ainsi que les étrangers en voyage touristique ?

Avec ces tarifs, Alger ne constituerait jamais une destination prisée et ferait moins un Hub pour fidéliser une clientèle en transit vers d’autres destinations africaines.

NB : Le Royaume du Maroc est signataire d’une conventions d’ouverture du ciel (Open Sky) avec l’Union Européenne depuis l’année 2005. Contrairement à ce qu’on pouvait craindre, la compagnie Chérifienne s’adapte très bien à ce nouvel environnement et a sensiblement amélioré ses performances.

Définition et portée de "Sky Open" voir lien ci-après.
http://www.libe.ma/Les-mecanismes-de-l-Open-Sky_a3049.html


A Nedjar.Sétif info

Dans la même rubrique