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Peut-on dire que Sétif est l’une des wilayas les plus propres du pays ?

lundi 25 avril 2005, par La rédaction


On peut répondre par l’affirmative, mais on reste prudent pour endiguer toute source de pollution ne prenne le dessus. En évoquant Sétif dans sa splendeur, il y a lieu de citer d’abord l’architecture des édifices publics et des nouvelles cités, notamment les lotissements disséminés un peu partout à travers la wilaya.
Sétif, c’est aussi ces nombreuses forêts tels les Babors, véritable poumon de la région avec ses espèces animales et végétales souvent rares et uniques. Les espaces verts, il en existe à perte de vue. Parmi les plus beaux jardins, celui de l’émir Abdelkader situé au centre du chef-lieu de wilaya. Il s’agit d’un vrai musée naturel et historique. L’air est vivifiant grâce au climat rude des Hauts-Plateaux sétifiens. Quant à l’eau, c’est une exception. Une eau douce et limpide qui jaillit d’une multitude de sources alimentant les fontaines de la ville dont Aïn Fouara l’amie des Sétifiens ou autre Aïn Droudj et Aïn Moro. Majestueux sont ces monts situés au nord de Sétif avec leurs arbres fruitiers. Même impression avec ces étendues céréalières des hautes plaines du sud et ces terres reboisées en pin d’Alep. Mais cela ne peut cacher certaines défaillances en matière d’hygiène et de protection de l’environnement.
Le premier cas à soulever ce sont ces cités dites « dortoir » où les conditions d’hygiène sont inhumaines. Ajouter à cela, le manque d’éclairage public, des réseaux d’AEP et d’assainissement vétustes ou mal raccordés et enfin la prolifération des moustiques, de mouches, de rats, de chats et de chiens.
Le second point noir est le nombre important de décharges. Les gens continuent à jeter leurs ordures anarchiquement s’exposant ainsi à des maladies diverses. Le troisième cas a trait au traitement des eaux usées. En effet, à l’instar des autres wilayas, Sétif a été dotée d’un important tissu industriel qui utilise de l’eau en abondance, mais ce qui est anormal c’est que la plupart des unités industrielles disposent de stations d’épuration qui sont soit défectueuses ou mal conçues. Ainsi, les eaux sont traitées partiellement ou pas du tout. Plusieurs éléments chimiques, du sang d’abattage, des huiles et de la boue toxique, pour ne citer que ceux-là, sont ainsi traînés vers les oueds et constituent un véritable danger pour la santé de la population. L’eau est aussi polluée par l’utilisation irrationnelle des pesticides. Des fortifiants et des engrais chimiques dans l’agriculture, causent aussi des dégâts importants à la faune, à la flore et à la nappe phréatique. Heureusement, on n’en est pas encore là.
Cependant, il est impératif de prendre en charge sérieusement ces stations d’épuration en imposant le traitement des eaux usées. C’est là un bref aperçu de la beauté d’une wilaya et des facteurs nuisibles et pour lesquels des mesures doivent être prises dans l’immédiat afin de préserver ce patrimoine naturel. Il faut ajouter également que la contribution du citoyen reste indispensable et impérative car par le civisme et en unissant tous les efforts dans le cadre de comités de quartiers et d’associations qu’on arrivera à créer un environnement sain.

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