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Les Sétifiens de la région Rhône-Alpes

jeudi 16 avril 2015, par La rédaction


« Les Algériens de Lyon » est un documentaire extrait de la série « Français d’ici, peuples d’ailleurs » de France 5 où le réalisateur Jean-Bernard Andro donne la parole à différentes générations. Ce documentaire présente une analyse historique d’un siècle d’immigration maghrébine et des témoignages d’euro-maghrébins à travers 3 générations d’algériens. Ces derniers, vivant ou ayant vécu à Lyon, rencontrés dans leurs différents lieux de vie évoquent les difficultés de leur vie, le vécu parfois douloureux de leur double appartenance culturelle, leurs espoirs...

Selon ce documentaire, la présence des membres de la communauté algérienne de Lyon remonte à un siècle. Les premiers sont arrivés en 1918 juste à la fin de la Première Guerre mondiale. D’autres s’installeront à Lyon après avoir combattu sous le drapeau français durant la Seconde Guerre mondiale. Enfin un fort contingent arrivera au moment de la guerre d’Algérie de 1954. Suivront d’autres pour des raisons économiques et politiques liées aux derniers évènements vécus en Algérie.

À la fin de la Première Guerre mondiale, de nombreux Algériens enrôlés dans les rangs de l’armée française sont restés en France Métropolitaine. C’est une main-d’œuvre "docile", qui participe à la reconstruction du pays ruiné par la guerre. Beaucoup d’entre eux s’installeront alors dans la banlieue lyonnaise sans penser qu’ils seront un jour les pionniers de la fondation d’une communauté toujours active et présente un siècle plus tard.

Les premiers immigrants algériens s’étaient établis pour demeurer quelques mois seulement afin gagner un peu d’argent avant de regagner leur pays. La plupart des anciens avaient connu le centre nord-africain de la Part-Dieu, où ils vivaient parqués dans des dortoirs de 120 lits, avant l’arrivée des membres de leurs familles dans le cadre du regroupement familial. C’est à cette époque qu’apparurent les bidonvilles à la périphérie de la ville, avant l’édification des grands ensembles HLM pour les loger.

Aujourd’hui, certaines familles y vivent depuis deux, voire trois générations. A Lyon, la place du Pont et la rue de Paul Bert sont devenus les lieux symboliques où les plus anciens aiment à se retrouver quotidiennement pour échanger les nouvelles du pays . Certains souhaitent retourner définitivement chez eux mais, dans leurs retraites, usés dans leurs vies professionnelles, ils ont besoin de soins permanents, pour d’autres, ils se complaisent du RSA.

En 1975, le Rhône-Alpes comptait 128 420 Algériens. Ce chiffre est jugé stable depuis 30 ans. En effet, le consulat algérien avait recensé 120 000 sujets algériens vivant en région Rhône-Alpes en 2009. Selon les déclarations d’un sociologue algérien "ces chiffres sont quelque peu trompeurs". En effet, cela ne signifie nullement que la population ait connu une baisse aussi sensible. Les enfants nés à partir du 1er janvier 1963, devenus français la naissance par la force de la loi ne sont pas pris en compte dans ces statistiques. Une autre partie des immigrés nés antérieurement à cette date, devenue française, n’y figure pas non plus.

Les recensements établis par le consulat d’Algérie à Lyon indiquent que 40 % d’Algériens de la région Rhône-Alpes sont originaires de la wilaya de Sétif. Par ailleurs, les statistiques de l’année 2013 enregistrées par notre site "Sétif Info" indiquent que 30 % des visiteurs de France sont enregistrés dans la région lyonnaise en majorité à Lyon, Villeurbanne, Grenoble et St-Etienne.

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